Partir Vivre Au VIETNAM Pour Une Cause Humanitaire | Julien

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La Baie d’Ha Long (photo de Julien)

Partons à la rencontre de Julien, 30 ans, expatrié solo depuis 3 ans au Vietnam, à Hanoï. Il vit sa deuxième expatriation, puisqu’il a déjà vécu 2 ans au Rwanda. Il parle l’anglais en plus du français. C’est son travail qui a guidé sa destination. Ensemble, nous allons découvrir son parcours d’expat’ et comment il trouve la vie sur place. 


Pourquoi avoir choisi le Vietnam comme pays d’expatriation?

Je n’ai pas tellement choisi ce pays mais le poste que j’occupe actuellement qui se trouvait être au Vietnam. 
Je suis représentant dans le pays d’une association de développement appelée BATIK International, et je suis coordinateur d’un projet appelé Phu Nu qui cherche à améliorer les conditions de vie et de travail des femmes ouvrières des usines de la périphérie d’Hanoï.


Dis, c’est comment d’être expatrié au Vietnam?

Si tu n’y étais pas allée, tu n’aurais jamais…

gagné autant et aussi rapidement en maturité, d’un point de vue personnel comme professionnel.

Ce qui te décourage parfois, c’est…

d’être loin de mes proches, famille comme amis, et de manquer d’importants moments de leur vie.

Ce qui te redonne la pêche, c’est…

le plaisir d’être toujours surpris par le pays et ses habitants et de réaliser qu’il y a encore beaucoup à apprendre.

Ce qui te paraît facile à vivre, c’est…

le climat, qui est toujours relativement agréable, et qui permet de vivre en extérieur presque 10 mois par an.

Un challenge à relever?

Vivre dans une grande ville, avec son lot de pollutions, d’embouteillages et de bruits constants.

J’arrive demain, tu m’emmènes où en premier?

Faire un tour en soirée dans le vieux quartier pour aller boire une bière sur un des rooftops avant de manger un barbecue sur des petits tabourets en plastique dans la rue.

Un conseil avant de venir dans ton pays?

Avoir un bon imperméable ou une bonne cape de pluie. La pluie reste rare au Vietnam, mais quand elle tombe, c’est rapidement le déluge.

Ton endroit nature préféré, c’est…

La Baie d’Ha Long, qui donne l’impression d’être dans un décor de film d’aventure ou fantastique.

Une spécialité culinaire?

Le Bun Bo Nam Bo cuisiné à côté de mon bureau par une famille vietnamienne, probablement le meilleur plat que j’ai mangé dans le pays.

Une anecdote?

L’humidité au Vietnam n’est vraiment pas à prendre à la légère. Le premier appartement dans lequel j’habitais était particulièrement humide, et mes vêtements moisissaient dans les armoires, au point que j’ai eu quelques champignons dans ma garde-robe… Facile à nettoyer, mais néanmoins surprenant.


Hanoi_le_matin
Hanoï, le matin (photo de Julien)

La grande aventure de l’expatriation

Un cliché d’expat’?

Au Vietnam, ce sera surtout le professeur d’anglais. Comme le pays s’ouvre à grande vitesse au monde, il y a une immense demande pour des cours d’anglais, et des centres de langue privés s’ouvrent à tous les coins de rues. Ces centres recrutent à tours de bras toute personne dont l’anglais est la langue maternelle. Du coup l’immense majorité des expatriés à Hanoï sont des anglophones, certains ayant une vraie passion pour l’enseignement, d’autres étant plus… en recherche d’une vie facile et se comportant de manière peu respectueuse pour le pays et ses habitants.

Un sujet tabou dont tu penses qu’il faudrait parler?

La tendance que peuvent avoir certaines personnes à s’approprier les concepts culturels du pays dans lequel ils vivent mais en gardant un point de vue très européen/occidental. Particulièrement au Vietnam et en Asie du Sud-Est, il y a pas mal de ce que j’appelle du « Néo-Orientalisme » vis-à-vis du bouddhisme, de la culture zen ou encore de Confucius.

Je respecte bien évidemment tous ces éléments, mais je suis toujours choqué de voir des Occidentaux les réinterpréter à leur sauce, sans chercher à les connaître et sans chercher à discuter avec les habitants sur ces derniers. J’ai le sentiment au final qu’il y a une appropriation de la culture du pays qui restera mal comprise.

Ta plus belle rencontre

C’était au Rwanda, avec mes collègues d’alors, qui m’ont accueilli et fait découvrir leur pays. L’un d’eux avait fait ses études en Russie dans les années 80 et était champion d’échecs du Rwanda. C’est quelqu’un d’extrêmement cultivé et ouvert, et qui m’a appris à toujours relativiser mes points de vues et à savoir quand me taire et simplement écouter.

Si tu pouvais donner un conseil à quelqu’un qui veut se lancer dans l’aventure de l’expatriation, ce serait…

de toujours rester curieux et ouvert, mais de ne jamais oublier de là d’où l’on vient. Il me semble important de garder des repères. Non seulement ça peut aider à traverser les moments les plus difficiles, mais de se rendre compte de nos biais et de mieux trouver des solutions pour s’adapter à la vie à l’étranger.

Dans ton kit de survie, il y a….

des moyens de communication pour rester en contact avec mes proches.

Un livre à prendre dans ses bagages ?

 La Horde du Contrevent, d’Alain Damasio, œuvre monumentale de science-fiction et de fantaisie, à la portée philosophique aussi impressionnante que la folie de son écriture. Un livre qui fait réfléchir sur les défis qu’on se lance et comment les gérer et les appréhender, mais aussi comment accepter et s’enrichir de ses échecs.


Le « Portrait chinois de Proust » de Julien !

  • Ton idée du bonheur :Un week-end avec des amis à discuter, manger, se balader et jouer à des jeux de société.
  • Ton mot préféré : Curiosité
  • Ton occupation feel good : Avoir le temps de m’ennuyer et de réfléchir.
  • Ton plat préféré :Le risotto Tomates/Saucisses de Toulouse/Fromage de ma mère
  • La prochaine chose que tu veux cocher sur ta bucket listPasser la nuit dans un désert pour observer les étoiles.
  • Ta lecture en cours : Aqua, de Jean Marc Ligny
Un thriller fantastique, aux enjeux économiques et humains saisissants, où Jean-Marc Ligny stigmatise la folie destructrice de notre monde «libéral».(Editeur : L’Atalante, 2006)
  • Ton plus beau souvenir de voyage : Observer les éruptions du volcan Sakurayama sur l’île de Kyushu au Japon.
  • Ta fleur préférée : La rose
  • Ton animal totem : Le chat
  • Ton moment créatif : Ton moment créatif : Le matin, quand le soleil se lève à peine et que le monde est encore dans le gris entre la nuit et le jour.
  • Ta destination de rêve : Encore et toujours, le Japon.
  • Ta musique motivanteEmerald Sword, de Rhapsody of Fire
  • Ton moment de gloire : Mon 20/20 au Bac de Français en écriture d’invention.
  • Ta devise : « J’ai déjà le non, tout ce que je risque à demander c’est le oui ».

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Voici une image à épingler sur votre tableau Pinterest pour retrouver toutes les infos sur la vie au Vietnam

Merci Julien de nous avoir aidé à décoder un peu mieux la vie en expatriation et de nous avoir permis d’en apprendre plus sur le quotidien au Vietnam, loin des clichés. Si vous aussi, vous souhaitez partager votre parcours de vie en expatriation, envoyez-moi un message !

La destination du Vietnam vous tente ? Retrouvez comment vous rendre facilement au Vietnam depuis la France, la Belgique ou la Suisse.

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Ma passion de la découverte m'a donné envie de partir vivre dans différents pays. De retour en France, je continue d'explorer le monde en famille. Allons à la rencontre de notre si belle planète et des autres - l'esprit ouvert et bienveillant!

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