Partons à la rencontre d’Hélène…
Hélène a 27 ans. Après de nombreux voyages en tant qu’étudiante, elle a rencontré son chéri en Bolivie où elle a choisi de s’expatrier par amour et où elle est devenue maman. Dans cette interview, vous découvrirez entre autres :
► comment elle a profité de ses études pour voyager à l’international
► son expérience de vie en tant qu’expatriée en Bolivie
► l’un de ses projets de cœur : son site internet dédié à la grossesse, l’accouchement et le post-partum
Merci beaucoup Hélène de partager avec nous ton parcours international. Si vous souhaitez retrouver Hélène, rejoignez-la sur son site dédié à la maternité à l’étranger et sur Facebook et Instagram. Les photos de cet article ont été aimablement fournies par l’interviewée. Leur reproduction et leur utilisation n’est pas autorisée sans l’accord de l’auteur/propriétaire.
Le « Portrait chinois de Proust » d’Hélène !
- Ton idée du bonheur : un oranger
- Ton mot préféré : éphémère
- Ton occupation feel good : jouer avec ma chienne
- Ton plat préféré : ça c’est trop dur ! Peut-être une bonne raclette.
- La prochaine chose que tu veux cocher sur ta bucket list : aller au Machu Picchu avec mon bébé
- Ta lecture en cours : Voyage au centre de la terre
- Ton plus beau souvenir de voyage : les rencontres
- Ta fleur préférée : le lys
- Ton animal totem : le hibou
- Ton moment créatif : la décoration pour la chambre de mon bébé. Fabriquer ses jouets moi-même.
- Ta destination de rêve : le Népal
- Ta musique motivante : j’écoute plutôt des musiques de méditation !
- Ton moment de gloire : je l’attends, c’est sûr il viendra !
- Ta devise : Demain n’existe pas.
Bonjour Hélène, tu es actuellement expatriée en Bolivie, as-tu déjà vécu à l’étranger auparavant?
En Allemagne un an et demi, aux Philippines 4 mois, en Australie 6 mois, au Danemark un an, en Italie 4 mois, en Irlande deux mois…
Peux-tu nous en dire plus sur tes expériences dans ces pays?
J’ai commencé par l’Allemagne plusieurs fois dans le cadre des échanges Brigitte Sauzay et Voltaire, subventionnés par l’Office Franco-Allemand pour la Jeunesse (OFAJ). Pendant mon ERASMUS, j’ai été inspirée par de nombreuses personnes bien plus internationales que moi !
Je me suis lancée dans une recherche de volontariat international. Mon rêve c’était l’Amérique Latine, mais j’ai finalement trouvé un volontariat bénévole aux Philippines dans un orphelinat. J’ai un avis mitigé quant à cette expérience que j’ai financée moi-même en travaillant comme traductrice (je devais payer le logement et la nourriture sur place) et je n’ai pas été formée. J’avais l’impression de servir de décoration, de ne pas me sentir utile. J’ai été déçue car pour moi l’humanitaire, c’est une passion. C’est pour cela que j’ai étudié le développement mondial. Donc j’y suis restée 4 mois, alors que j’avais prévu d’y rester 1 an, mais je ne m’épanouissais pas, même si cela a été une expérience vraiment enrichissante et bouleversante aussi. J’avais envie de vivre quelque chose d’autre.
Donc je suis arrivée en Australie où j’ai vécu en tant qu’au pair dans deux familles différentes pendant 6-7 mois. Puis j’ai été admise à l’université de Copenhague en master, donc j’ai eu le temps de passer deux semaines de vacances en France avant de déménager au Danemark.
J’ai adoré mes études, un vrai défi car tous les cours étaient en anglais. J’y ai rencontré des personnes très inspirantes, dont beaucoup avaient un niveau d’anglais meilleur que le mien. Alors que j’avais un niveau honorable après mon séjour en Australie, je me retrouvais parmi les moins bons. J’ai profité de la deuxième année de mon master en développement mondial pour faire un stage en Amérique Latine. Mon rêve c’était l’Argentine ou le Pérou mais je suis allée en Bolivie car j’ai eu une opportunité dans un Think Tank, une institution pour le développement économique du pays, très intéressant, non rémunéré, mais ça en valait la peine. J’y suis allée alors que je ne connaissais pas du tout, je ne savais même pas que ça existait, c’est dire. J’y ai alors rencontré mon copain.
A LIRE AUSSI : PARTIR VIVRE AU VIETNAM pour une cause humanitaire, l’expérience de Julien
Après un refus de visa pour faire un stage dans une institution allemande en Inde, j’ai décidé d’aller en Espagne pour travailler sur mon mémoire et apprendre l’espagnol dans l’objectif de retourner en Bolivie et y rejoindre mon copain.
Je m’étais déjà engagée pour faire un Erasmus en Italie à l’université de Bologne, c’était intéressant mais un peu épuisant émotionnellement parce qu’à ce moment-là toute mon énergie était concentrée sur mon désir de retourner vivre en Bolivie. C’était beaucoup de travail pour arriver à rendre tous les examens à temps car j’avais déjà mon billet d’avion pour la Bolivie. Heureusement tout a été validé à temps !
Et c’est là que l’expatriation en Bolivie commence…
Je suis arrivée en Bolivie pour la première fois en juillet 2017, un peu par hasard. Comme je l’ai dit, j’étais étudiante en master de développement mondial et en faisant marcher le carnet d’adresses et les réseaux d’anciens étudiants, j’ai eu une opportunité intéressante dans un Think Tank à La Paz. J’ai choisi d’y revenir parce que j’y ai rencontré mon partenaire de vie… Ah, l’amour !
Quelles langues parles-tu ?
L’allemand, l’anglais, et l’espagnol puisque je me suis expatriée dans un pays hispanophone. Ma langue coup de cœur, c’était l’allemand. Depuis que j’ai commencé à apprendre cette langue je pensais que plus tard je vivrais en Allemagne. Comme quoi, la vie est imprévisible.
Quelles sont tes occupations en Bolivie ?
Je viens juste d’être maman, donc pour l’instant je m’occupe de mon bébé à la maison. Pour moi, c’est important de travailler et de continuer à me professionnaliser. Donc je suis des webinaires en ligne, je me forme en marketing digital et référencement web, je participe à des séminaires.
Je travaille en freelance comme traductrice de l’anglais, allemand et espagnol vers le français, rédactrice de contenu web, et pour une ONG je fais le suivi et l’évaluation des projets et la communication internationale.
J’écris des nouvelles sur mon temps libre et élabore ma page web. Je suis en train de préparer un livre sur mon expérience de la grossesse, de l’accouchement et du post-partum à l’étranger, il y aura tout plein d’infos sur mon site.
Hélène a créé un site décomplexé qui présente des témoignages de mamans expatriées du monde entier, un de ses objectifs est de parler maternité sans tabou, en toute transparence, pour aider les mamans et futures mamans à connaître ce qui existe et à se préparer selon leurs souhaits.
Peux-tu nous dire comment est né ce projet sur la maternité ?
Ma thèse c’est qu’un accouchement c’est à la fois quelque chose de très naturel et quelque chose de très culturel. C’est unique pour chaque bébé. Il y a des manières de faire, des déontologies différentes d’un pays à l’autre et c’est super enrichissant pour les (futures) mamans de savoir ce qui se passe ailleurs pour savoir comment elles souhaitent accoucher.
Je trouve que les mamans ne sont pas préparées à ce flot d’émotions qui naît de la grossesse, de l’accouchement et du post-partum, qui sont des processus complexes. Et quand on s’expatrie et que l’on devient maman dans un pays que l’on ne connaît pas forcément, c’est doublement inquiétant. Donc le but c’est d’aider les (futures) mamans qui vont s’expatrier à se projeter et à être rassurées. Mais aussi de donner des témoignages aux mamans françaises pour leur montrer que dans certains pays ça se passe différemment.
A LIRE AUSSI : MA GROSSESSE AU CANADA (Vancouver) Quelle prise en charge? Où accoucher?
Ce qui m’a aussi inspirée à créer ce blog c’est que j’ai été un peu choquée par mon propre accouchement en Bolivie, qui s’est très bien passé par ailleurs, mais il y a des petites choses que je n’ai pas aimé et j’ai été fragile pendant le post-partum et ça, je ne savais pas que ça pouvait être difficile. J’ai décidé de créer ce blog pour parler en toute sincérité de toutes les choses qui font qu’une maman est fragile après avoir accouchée et dont elle ne se plaint pas et je trouve que les mamans gagneraient à être préparées.
Et comme j’étudie le développement mondial, je me suis aussi beaucoup intéressée au féminisme dans différents pays du monde. Je sais très bien que les règles c’est tabou dans beaucoup de pays, je sais aussi que les femmes sont sur-représentées parmi les personnes vivant en situation d’extrême pauvreté donc j’avais très envie de parler d’un thème qui me passionne, en l’occurrence la maternité et aussi de parler de la situation générale des femmes dans le monde.
Dis, c’est comment d’être expatrié en Bolivie ?
Si tu n’y étais pas allée, tu n’aurais jamais…
rencontré mon époux et eu mon petit bébé
Ce qui te décourage parfois, c’est…
l’informalité des gens qui ne respectent pas les deadlines ou leurs propres engagements.
Ce qui te redonne la pêche, c’est…
le soleil ! Même en hiver, il y a toujours du soleil !
Ce qui te paraît facile à vivre, c’est…
vivre sainement, c’est assez facile, il y a plein de fruits parfumés et à très bons prix sur les marchés.
Un challenge à relever?
gravir des montagnes de plus de 5000 mètres d’altitude
J’arrive demain, tu m’emmènes où en premier?
A la Vallée de Luna, pour une courte promenade dans un site naturel juste à côté de chez moi. Il faut du temps pour s’adapter à l’altitude, tu seras reconnaissante de ne pas avoir forcé dès le début.
Un conseil avant de venir en Bolivie ?
Prends de quoi te couvrir car il peut faire très froid la nuit. N’oublie pas la crème solaire et les lunettes de soleil. Ah et apprendre quelques mots d’espagnol, ça peut servir !
Ton endroit nature préféré, c’est…
le désert de sel de Uyuni… un endroit exceptionnel et magique !
Une spécialité culinaire?
La salteña, c’est une sorte d’empanada à pâte croustillante et légèrement sucrée et au fourrage à base de viande juteuse.
La grande aventure de l’expatriation
Un sujet tabou dont tu penses qu’il faudrait parler ?
Le racisme en Bolivie, encore très présent, malheureusement. Le matchisme, une autre triste réalité.
Ta plus belle rencontre
mon amoureux
Si tu pouvais donner un conseil à quelqu’un qui veut se lancer dans l’aventure de l’expatriation, ce serait…
de ne pas hésiter !
Dans ton kit de survie, il y a….
du chocolat
Un livre à prendre dans ses bagages ?
Oh, il faudrait choisir… et je n’aime pas choisir alors je prendrais mon ebook, comme ça j’aurais accès à tous les classiques. Je sais, je triche.
Si comme d’autres expats, vous aussi, vous souhaitez partager votre expérience de vie en expatriation, envoyez-moi un message !
Laisser un commentaire